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Total menace de se retirer d’Iran

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Le groupe français cherche, depuis des mois, à obtenir une dérogation pour continuer à exploiter, South Pars, un des plus grand gisement de gaz au monde. Total a expliqué que, en l’absence de garanties suite à la décision de Donald Trump de quitter l’accord sur le nucléaire avec l’Iran, qui doit s’accompagner du retour des sanctions économiques américaines sur les entreprises étrangères qui travaillent avec l’Iran, Total pourrait abandonner son projet gazier. Total avait fait son retour en Iran en 2016, avec la levée de ces mêmes sanctions. Total se laisse jusqu’au 4 novembre 2018 pour obtenir cette dérogation.

Total pourrait être obligé de se retirer de son projet gazier en Iran

Enrique Moreira | Les Echos| 16/05 | 17:23

Faute de dérogation concernant les sanctions américaines contre les entreprises en Iran, le pétrolier français ne pourra plus continuer d’exploiter le plus grand gisement de gaz naturel au monde.

Total avait été la première grande entreprise occidentale à signer son retour en Iran après la levée des sanctions en 2016. Le géant français confirme ce mardi qu’ il sera bien forcé de quitter le pays , à cause de la décision de Trump de retirer les Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien et de rétablir les sanctions américaines

Le pétrolier estime qu’il « ne pourra pas continuer le projet SP11 et devra mettre fin à toutes les opérations qui y sont liées », s’il n’obtient pas une dérogation des autorités américaines. Total se laisse jusqu’au 4 novembre 2018 pour l’obtenir.

Des banques américaines importantes

« Cette dérogation pour le projet devra comprendre une protection de la Société contre toute sanction secondaire applicable en vertu du droit américain », explique le groupe dans son communiqué de presse. Il est en effet clair « que Total ne peut pas se permettre d’être exposé » à ces sanctions pouvant « comprendre la perte des financements en dollars par des banques américaines ».

Ces dernières représentent 90 % des opérations de financement du groupe, tandis que les actionnaires américains possèdent 30 % des parts de Total. Enfin, « les actifs américains représentent plus de 10 milliards de dollars des capitaux employés de Total ».

Un retrait sans conséquence

Dans ces conditions, le géant pétrolier « ne prendra pas de nouvel engagement lié au projet SP11 ». Il s’agit pourtant du plus grand champ de gaz du monde, situé au large des côtes iraniennes dans le golfe Persique. Sa capacité de production étant estimé à 370.000 barils équivalent pétrole par jour, à partir de 2021.

Total devrait à terme investir pas moins de 4 milliards de dollars dans le projet, et en détenir 50,1 %, aux côtés de la compagnie chinoise CNPC (30 %) et de la NIOC (19,9 %).

Le groupe souligne toutefois que ses « dépenses engagées à ce jour au titre du projet SP11 ne dépassent pas 40 millions d’euros ». Son retrait n’aurait alors « pas d’impact sur son objectif de croissance de production de 5 % en moyenne par an entre 2016 et 2022 », assure-t-il.

 

Cliquez ici pour lire l’article sur le site des Echos

 

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