Kayhan Kalhor remporte le “prix de l’esprit humain Isaac Stern”
Le compositeur et joueur de kamânche et de Setâr remporte ce prix prestigieux qui porte le nom du célèbre violoniste. L’annonce a été faite lors d’une compétition internationale à Shangaï du nom d’Isaac Stern. Cette année, le prix de “l’être humain” sera partagé entre deux gagnants, Kayhan Kalhor et le choeur des fermiers de Xiaoshuijing Miao, une formation originaire du Sud de la Chine.
Ce prix est né en 2016, il a pour objectif de récompenser des individus, ou groupes d’individus qui ont apporté dans leur domaine une contribution entre les membres de l’humanité par le moyen de la musique.
Membre fondateur de l’Ensemble de la Route de la Soie et 3 fois nominés aux Grammy, Kayhan Kalhor a dévoué sa vie à populariser auprès du plus grand nombre la musique traditionnelle persane en Occident.
Michael Stern, fils d’ISaac, doit recevoir le prix à la place de Kalhor, le musicien iranien étant retenu par la préparations d’une série de concerts.
La compétition internationale de violon Isaac Stern de Shangaï est une compétition biennale en mémoire du violoniste Isaac Stern, qui se tient en Chine.
Petit génie à 13 ans
Kayhan Kalhor est d’origine kurde. Né dans la province de Kermanshah, il a grandi à Téhéran où il a commencé à étudier la musique à sept ans. À treize ans, il jouait dans l’Orchestre national de la radio et de la télévision iraniennes. Poursuivant ses études de musique avec différents professeurs, il a étudié la tradition persane du radif et s’est également rendu dans la partie nord de la province de Khorasan, où les traditions de musique ont des influences kurdes et turcs ainsi que persiques. Au conservatoire de musique à Téhéran, Kayhan Kalhor a travaillé sous la direction de Mohammad Reza Lotfi, originaire du nord-est de l’Iran. Il voyage ensuite dans les provinces du nord-ouest de l’Iran. Kayhan Kalhor déménage ensuite à Rome en Italie et Ottawa au Canada pour étudier la musique classique européenne. Il est diplômé du programme de musique à l’Université Carleton d’Ottawa. Il réside désormais aux États-Unis où son travail rencontre un succès commercial depuis plus de dix ans.
Fodasun