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L’Iran aux Européens, “si l’Europe veut nager, elle doit se mouiller”

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La crème de la crème du monde diplomatico-militaire mondial était en Allemagne ce week-end, à l’occasion de la Conférence sur la sécurité de Munich. Cette année, l’accord avec l’Iran était au centre de toutes les attentions. En effet, alors que le Vice-président des Etats-Unis, Mike Pence, avait lancé ce jeudi à Munich un appel aux Européens à quitter l’accord avec l’Iran, ce vendredi 15 février, l’Allemagne a opposé une fin de non-recevoir aux Américains.
Les USA avait quitté cet accord en 2018, qui promettait à l’Iran la fin des sanctions en échange de l’abandon de son programme nucléaire. Mais les autre signataires et notamment la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne, ont décidé de préserver leurs échanges avec l’Iran, via un mécanisme financier de compensation baptisé “INSTEX”.

“Un pilier fondamental”

“Ensemble, avec les Britanniques, les Français et toute l’UE, nous avons trouvé un moyen pour que l’Iran reste dans l’accord sur le nucléaire”, a souligné le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas. “Nous avons besoin d’un dialogie constructif afin de trouver des solutions politiques pour la Syrie et le Yemen”, a plaidé Heiko Maas auprès de la délégation iranienne menée par son homologue Javad Zarif.
L’accord “est un pilier fondamental de l’architecture de non-prolifération nucléaire à l’échelle mondiale”, a ajouté la Haute-représentante pour les affaires étrangères de l’Union européenne Federica Mogherini.

Zarif invite l’Europe à “se mouiller”

Ce dimanche à Munich, l’intervention de Zarif était très attendue. C’est avec flegme qu’il a répondu au petit jeu des questions réponses avec le public. Concernant la “destabilisation de la région”, argument souvent utilisé contre l’Iran, il a rétorqué avec le sourire, “Les Etats-Unis ont parsemé toutes les frontières de l’Iran de bases militaires. La blague, c’est que c’est la faute de l’Iran si elle est au milieu des bases américaines. La question est de savoir qui appartient à cette région réellement…”.
Quant au mécanisme financier mis en place par les Européens (le fameux INSTEX), Zarif a salué la démarche, tout en prévenant amicalement, “INSTEX ne respecte pas les engagements de l’Europe vs-à-vis du JCPOA, si elle veut nager, elle doit se mouiller”.
Une manière d’inviter les Européens à prendre encore plus d’indépendance par rapport aux Etats-Unis ?

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