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Premier pas de l’administration Biden vers un retour dans l’accord avec l’Iran

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Vers un début de détente entre les Etats-Unis et l’Iran ? Alors que le démocrate Joe Biden est officiellement aux commandes de l’Amérique depuis un mois, et qu’il avait exprimé durant sa campagne sa volonté de retourner dans l’accord nucléaire avec l’Iran, dit “JCPOA” (Joint Comprehensive Plan of Action), le retour des USA effectif se faisait attendre et le nouveau président semblait chercher la bonne voie pour un retour du dialogue avec Téhéran, totalement rompu avec la décision du prédécesseur de Biden, Donald Trump dont l’ère a été notamment marquée par la sortie fracassante de l’accord avec l’Iran qui s’est doublée d’une salve de sanctions économiques les plus importantes imposées à l’Iran depuis la naissance de la République Islamique, en 1979.
Un premier signe est apparu ce jeudi 18 février 2021, par la voix du porte-parole du Département d’état américain, Ned Price. Celui-ci a déclaré que son pays était “prêt à accepter une invitation d’un haut diplomate de l’Union européenne à assister à une réunion des signataires originaux de l’accord nucléaire “pour discuter d’une voie diplomatique à venir sur le programme nucléaire iranien”.

“Le JCPOA est à un moment critique”

Même si pour l’heure, aucune date n’a été fixée, les responsables de l’UE ont indiqué qu’il serait disposé à inviter les parties à engager des pourparlers. L’accord nucléaire, connu sous le nom de JCPOA, a été négocié par les États-Unis avec l’Iran, la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie et le Royaume-Uni.
“Le JCPOA est à un moment critique. Je suis prêt à les inviter à une réunion informelle pour discuter de la voie à suivre”, a dans la foulée annoncé Enrique Mora, secrétaire général adjoint de l’UE après la déclaration de Price.
Le représentant des Etats-Unis à cette réunion devrait être l’envoyé spécial de Biden pour l’Iran, Rob Malley, dont la nomination avait soulevé la fronde du côté des élus les plus réticents à un accord avec l’Iran, aussi bien chez les Républicains et les Démocrates. Même si dans les deux camps, on reconnait que la politique dite de “pression maximale” exercée par l’administration Trump sur l’Iran n’a obtenu aucun résultat probant, Téhéran n’ayant eu de cesse répondre aux actions américaines par une sortie progressive de l’accord et une augmentation de la production d’uranium enrichi au-delà des seuils prévus par l’accord de Vienne signé en 2015.

Les Européens en médiateurs ?

Du côté des Républicains, Michael McCaul, le plus haut républicain de la commission des affaires étrangères de la Chambre, a expliqué, “Il est préoccupant que l’administration Biden fasse déjà des concessions dans une tentative apparente de réintégrer l’accord imparfait avec l’Iran”, demandant à Joe Biden d’obtenir un “meilleur accord”.
“L’approche de pression maximale de l’administration Trump pour isoler et paralyser l’Iran a été un échec lamentable”, a pour sa par répliqué le sénateur démocrate Christopher Murphy.
La réunion à l’invitation des Européens leur permettrait de jouer le rôle de “l’honest broker” (médiateur honnête) entre les Américains et les Iraniens afin de préparer un retour progressif des uns et des autres à un respect stricte de l’accord de 2015. L’Iran, abandonnant son programme nucléaire militaire en échange d’un retour dans le concert des nations et la fin des sanctions et des pressions économiques sur le pays.

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