FODASUN
Foundation of Dialogue and Solidarity of united nations

Célébrations semblable en Iran et en France

Get real time updates directly on you device, subscribe now.

Tout le monde sait bien que les humains partagent des racines communes, même s’ils sont séparés  par les frontières nationales. Ces racines communes  se manifestent dans différents domaines et sous de nombreuses formes ; par exemple, à travers les rites et les rituels individuels ainsi que les célébrations nationales. Elles témoignent d’un besoin humain fondamental, celui de  se détendre et d’échapper au stress de la vie quotidienne. En tant que manifestation associative, les célébrations jouent un rôle important dans la culture de tous les pays ; chez certaines nations, elles prennent même un caractère sacré. Cet article va passer en revue quelques cultures similaires en Iran et en France qui se manifestent à travers  les célébrations et les rites nationaux.

Idées partagées

En fait, la célébration est l’écho de la passion collective d’un peuple. Généralement, une célébration se distingue par sa joie et son excitation, mais en réalité, ce que les citoyens recherchent dans la célébration commune, c’est un moyen d’être plongés dans l’ambiance de la vie réelle, loin de tout souci et de toute douleur imposés.

Les Iraniens et les français ont des esprits proches ce qui concerne l’attention portée aux célébrations, aux rites et rituels collectifs joyeux. Le point de vue d’un homme iranien sur la philosophie de la vie en général, et sur la vie sociale en particulier, ressemble vraiment à celui d’un homme français ; de telle sorte qu’on peut trouver des phénomènes mentaux communs en comparant les fêtes joyeuses de ces deux nations.

Voici des exemples, organisation des carnavals de danse sous différents noms, y compris la fête des fous, a toujours été une tradition populaire dans l’histoire de la France, à l’exception d’une période après la Grande Révolution française. Les gens cherchaient à critiquer le système social de manière allusive en montrant le paradoxe d’un festival irrégulier au sein de ce type de cérémonie désordonnée. Les notables religieux et gouvernementaux français non seulement ne protestaient pas contre ces carnavals, mais les accompagnaient également et les considéraient bénéfiques pour drainer l’énergie émotionnelle du peuple. Les carnavals de rue, y compris la fête des fous, étaient un signe de la révolution européenne, du renversement des classes aristocratiques et des sentiments anti-autoritaires (Mason, 2001: 43).

Il y a de bons exemples descriptifs de telles célébrations critiques dans “Don Quichotte”, l’œuvre éternelle de Cervantès, et dans “Le Bossu de Notre-Dame”, l’œuvre inoubliable de Victor Hugo. Lorsqu’un Iranien lit ces deux œuvres, en suivant leurs histoires, involontairement au cours de sa lecture, il commence à se souvenir dans son esprit d’un vieux festival iranien surnommé “Mirnorouzi”. Cette célébration, qui n’est plus possible de lancer depuis nombreuses années, se réfère à une vieille coutume en Iran selon laquelle, au début de la nouvelle année solaire ­ appelée Aïd Norouz  les gens choisissent temporairement une personne comme Amir (gouverneur) et lui donnent  les pouvoirs de gouverner le pays. En donnant des ordres ridicules et étranges il amusait le peuple et le faisait rire (Mirnia, 1990: 51).

Célébration de l’amour chez les deux nations

La Saint-Valentin ou le jour d’amoureux, une autre célébration dont l’histoire est claire, c’est un exemplaire de la culture chrétienne dans les pays occidentaux. Cette journée et sa célébration, n’appartient pas exclusivement aux Français. Sa racine remonte à la décision audacieuse d’un prêtre romain, Valentin (Valentius) qui a décidé de marier furtivement les soldats de l’armée romaine avec leurs amantes. Aujourd’hui,  les jeunes Français célèbrent le 14 février en renouvelant leur fidélité envers leur bien-aimée.

Néanmoins, pour les Iraniens la fête des amoureux, se célèbre historiquement  trois jours après le 14 février, dans le calendrier persan, le 29 Bahman, connu sous le nom de  jour de Sepandarmozgan. Ce jour, qui se situe près de la fin de l’année dans le calendrier iranien, est ainsi surnommé car le printemps approche, le Nouvel An arrive et la nature se réveille ; D’autre part, la femme est considérée comme le symbole de la fraîcheur et de la fécondité dans la culture iranienne. C’est pourquoi l’homme iranien exprime sa gratitude envers sa bien-aimée dans les derniers jours de l’année. Il rend hommage à sa femme pour être la raison de la prospérité de sa vie.

Célébrations de fin d’année

Halloween est la prochaine célébration, cependant, au cours des dernières années, elle est devenue un élément important de la culture occidentale. Les Français sont également plus attentifs à Halloween qu’auparavant.

L’équivalent de cette célébration en Iran est certaines coutumes du Norouz, comme la fête de Tchâhârshanbeh[1] Souri et le Haftsin. La similitude de ces deux célébrations provient de la culture similaire de deux pays différents à l’ouest et à l’est du monde, pendant  lesquelles les gens cherchent un moyen de commémorer les âmes immortelles de leurs défunts. Selon les enseignements oraux du peuple iranien, au mois de Farvardin, au début de l’année, les esprits des défunts reviennent dans leurs anciennes demeures, et même le mot Farvardin signifie la descente de ces âmes du ciel vers la terre (Azaran, 2002 : 13 et 14). Faire attention aux âmes n’est pas un phénomène spécifique à la culture iranienne. En effet, le peuple chrétien de France pratique également des traditions telles que mettre de la nourriture dans les tombes et les cimetières. Dans le cas du Tchâhârshanbeh Souri, une coutume iranienne, des pratiques similaires ont également lieu en France et dans certains autres pays européens.

La nuit du 31 décembre, dernière nuit de l’année, les gens se rassemblent pour rendre les âmes heureuses, en allumant des feux et en faisant des sacrifices ils essayent de satisfaire les défunts afin qu’ils reçoivent l’intercession de Dieu et les protègent du mal, des catastrophes et des calamitées pendant l’année.

D’après une tradition d’Halloween, le contenu de la citrouille – qui est le symbole le plus important de cette célébration – est vidé, puis elle est décorée comme une tête horrible avec une lumière placée à l’intérieur. Au Tchâhârshanbeh Souri iranien, les gens allument des feux dans la rue ou à des endroits appropriés, parfois même sur les toits de leurs maisons, et ils enflamment leurs ordures puis sautent par-dessus les flammes, et s’adressant à la chaleur et à la lumière du feu ils chantent comme ça en persan : « Sardi-yé man az to / Garmi-yé to az man ; Zardi-yé man az to, Sorkhi-yé to az man »  qui signifie ” Que mon froid soie le tien/ ton chaleur soie le mien ; Que mon couleur jaune (en allusion à la faiblesse et à la maladie) soie le tien, et ton rougeur (la santé et la joie) soie le mien”. Ce poème est une allusion à la fin d’hiver et début du printemps dans la nature, associés au renouveau, à la fraîcheur, à la verdure.

En arrivant au Norouz, les iraniens accomplissent une série de rites et rituels, tels que la préparation et la décoration du Haft Sin (7 Sin[2]) et rendre visite à des proches tous comme la cérémonie nationale principal.

Conclusion

Les célébrations reflètent clairement les pensées et les idéaux des nations et sont principalement enracinées dans leur histoire et leurs structures culturelles. Ainsi, en étudiant les coutumes et la culture folklorique, notamment en se concentrant sur les rites et rituels de chaque pays, il est possible de comprendre les capacités, les structures spirituelles et les croyances philosophiques de cette nation.

De nos jours, les célébrations nationales, avec la présence de différentes classes sociales, ont contribué à effacer les distances entre les gens et sont devenues ainsi plus importantes. Les célébrations, qu’elles soient religieuses ou nationales, transcendent les différences de genre, d’ethnie et de race, mettant l’accent sur l’unification et le rapprochement. Le peuple iranien à l’Est et le peuple français à l’Ouest partagent des célébrations et des coutumes communes, qui ont été présentées dans cet article et dont les similitudes ont été discutées.

Les célébrations telles qu’Halloween, la Saint-Valentin et les carnavals de rue en France d’une part, et les célébrations de Mir Norouz, Tchâhârshanbeh Souri et Sepandārmazgān en Iran d’autre part, présentent des similitudes remarquables.

Références

Azaran, Hossein (2002), Djashn-é Norouz[3]. Téhéran: Publications Hirmand. (en persan)

Mason, Bim (2001), Taâtre Khiabani[4]. Traduit par Shirin Bozorgmehr, Téhéran : Université des Arts. (en persan)

Mirnia, Seyyed Ali (1990), Farhang-é Mardom[5]. Téhéran : Publication Parsa. (en persan)

 

 

[1]  La veille du dernier mercredi de l’année

[2]. Sept choses traditionnellement importantes dans la culture iranienne dont le nom commence par la lettre S en persan, en plus d’autre décoration symboliques.

[3]. Cérémonie du Norouz

[4]. Théâtre de rue

[5]. La culture populaire

You might also like
Leave a comment