L’Iran adopté un projet de loi contre le financement du terrorisme
Après un long débat, qui a agité la société iranienne, le Majlis (parlement iranien) a adopté le projet de loi contre le financement du terrorisme. Il a recueilli 143 voix, contre 120 de votes négatifs. Devant le parlement, des centaines d’Iraniens, hostiles à cette loi, parlaient d’un “dimanche noir”. En effet, les adversaires du projet de loi, adversaires du président iranien Hassan Rohani, voyaient dans ce projet de loi une forme de renoncement à l’indépendance de l’Iran.
La séance a été diffusée en direct à la télévision, preuve de l’importance que ce grand débat à pris en Iran. Il a eu lieu eu présence du ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif.
3 mois de délai
« Ni moi ni le président ne pouvons vous donner la garantie que grâce à notre adhésion à cette convention nos problèmes financiers seront réglés, a répondu M. Zarif aux critiques, avant de tenter de les convaincre de l’importance du vote positif. Mais je peux assurer que ne pas y adhérer donnera aux Etats-Unis plus d’excuses pour accroître nos problèmes. », a soutenu le ministre devant les parlementaires iraniens.
Ce vote intervient à un moment crucial pour l’Iran, car le Groupe d’action financière (Gafi), luttant contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, avait, en juin dernier, donné à Téhéran un délais de trois mois pour se conformer aux règles de cette organisation intergouvernementale, faute de quoi Téhéran restera, avec la Corée du Nord, sur sa liste noire. C’est maintenant chose faite, malgré les critiques émises par certains au sein de la société iranienne.
Fodasun