L’Iran et le monde perse fêtent Norouz

300 millions de personnent fêtent actuellement le passage à la nouvelle année, en Iran, mais aussi en Afghanistan, Azerbaïdjan, Inde, Irak, Kazakhstan, Kirghizstan, Pakistan, Tadjikistan, Turquie, Turkménistan et Ouzbékistan.

 

Avec le printemps, le monde persan fête Norouz

La Croix, le 21 mars 2017, par Agnès Rotivel

Depuis décembre 2016, la fête de Norouz (le « nouveau jour »), est inscrite sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité.

Le 21 mars, jour du Printemps, près de 300 millions d’hommes et de femmes célèbrent le « nouveau jour ».

Depuis 2016, « Norouz » est inscrit par l’Unesco sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité. Il concerne l’Afghanistan, l’Azerbaïdjan, l’Inde, l’Iran, l’Irak, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Pakistan, Tadjikistan, Turquie, Turkménistan et Ouzbékistan. Mais aussi tous les pays occidentaux où vivent des diasporas de ces pays, comme le Canada, les États-Unis, la France, etc. En 2010, l’ONU avait déjà proclamé le 21 mars Journée internationale de Norouz.

Une tradition vieille de 3 750 ans

Les origines de cette fête liée au cycle de la nature, remonte à une tradition vieille de 3 750 ans héritée du zoroastrisme. D’après le récit du Shâhnâmeh « le livre des rois » de Ferdowsi, le grand poète iranien du Xe siècle, promoteur de la langue et de la culture persane, Norouz correspond au jour du couronnement du mythique roi perse Djamshid

« Il fit un trône digne d’un roi, et y incrusta toute sorte de pierreries, écrit-il Et à son ordre ? les Divs [8] le soulevèrent et le portèrent de la terre vers la voûte du ciel. Le puissant roi y était assis comme le soleil brillant au milieu des cieux. Les hommes s’assemblèrent autour de son trône, étonnés de sa haute fortune ; ils versèrent sur lui des joyaux, et donnèrent à ce jour le nom de jour nouveau/Norouz (sic) : c’était le jour de la nouvelle année, le premier du mois Ferverdïn. En ce jour, le corps se reposait de son travail, le cœur oubliait ses haines. Les grands, dans leur joie, préparèrent une fête… et cette glorieuse fête s’est conservée, de ce temps jusqu’à nous, en souvenir du roi. »

L’apparition du feu

Chaque pays fête à sa façon le Norouz, mais celui-ci est célébré pendant 41 jours. Cent jours avant, il y a la fête de Sadeh (l’apparition du feu).

Le soir de la fête, qui avait lieu au dixième jour du mois de Bahman (onzième mois du calendrier persan), la population allumait des feux sur les collines ou sur les toits priant pour le retour de la saison chaude. Venaient ensuite des spectacles, des chants et des jeux, tout au long de la nuit.

Le dernier mardi soir de l’année solaire (au mois de mars), ils fêtent le Tchâhâr Shanbeh Souri, ou « mercredi enflammé ». Toutes les familles et tous les voisins sortent dans la rue, allument des feux et sautent par-dessus, pour prendre « la force » des flammes, comme le faisaient les catholiques à la Saint-Jean.

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