Delphine O, «la société civile iranienne est extrêmement moderne»

Ce vendredi 27 avril 2018, Le Parisien dresse le portrait de la députée LREM de Paris, présidente du groupe d’amitié France-Iran à l’Assemblée nationale, qui suit de près notamment le dossier du nucléaire iranien.

 

Delphine O, la «Madame Iran» de l’Assemblée

Le Parisien|Politique|Jannick Alimi| 27 avril 2018, 6h46

La députée LREM de Paris défend auprès de ses homologues américains l’accord sur le nucléaire iranien vilipendé par Donald Trump.

Son horizon s’étend bien au-delà des frontières de l’Hexagone. A 32 ans, Delphine O – son père est né en Corée du Sud- s’est donné un objectif : devenir « l’ambassadrice pour la paix dans le monde » de la République en Marche.

Avec quelque 500 parlementaires allemands, britanniques et français, la députée de Paris, élue dans le très populaire XIXe arrondissement, vient ainsi d’écrire au Congrès américain, pour soutenir l’accord sur le nucléaire iranien que l’imprévisible Donald Trump menace de dénoncer d’ici au 12 mai.

« Si les Etats-Unis se retirent de ce traité de dénucléarisation, l’Iran en sortira à son tour puis ce seront l’Arabie Saoudite et les pays de la péninsule arabique qui risqueraient de se doter de l’arme nucléaire. Ce serait une catastrophe », nous confie-t-elle dans son petit bureau de l’Assemblée nationale. Quant à la rencontre avec le président américain, « Emmanuel Macron a réussi à faire avancer Trump en passant de « pas d’accord » à un « nouvel accord, estime la députée. Mais l’incertitude demeure sur sa décision finale du 12 mai. »

« Marcheuse » de la première heure, Delphine O n’est pas l’une de ces startuppers emblématiques des bataillons qui ont suivi Emmanuel Macron dans sa marche accélérée vers l’Elysée. Formée sur les bancs de la très élitiste Normale Sup Ulm, puis diplômée de la prestigieuse université américaine de Harvard – grâce à un emprunt qu’elle continue de rembourser — la jeune fille d’alors s’aventure seule en Afghanistan et en Iran, un pays pour lequel elle se prend de passion.

« La société civile iranienne est extrêmement moderne »

En 2013, elle vit dans une cité universitaire de Téhéran lorsque Hassan Rohani est élu président de la République islamique d’Iran. « Cette année-là, le statut du pays sur la scène mondiale a été bouleversé. C’est à ce moment que les négociations sur l’accord de dénucléarisation ont commencé », explique l’ancienne étudiante, convaincue, depuis, de la nécessité de renforcer les liens de la communauté internationale avec l’Iran des mollahs.

« La société civile est extrêmement moderne. L’Iran est peut-être le pays le plus sécularisé de tout le Moyen Orient », assure Delphine O qui, croit dur comme fer à une « diplomatie pragmatique » et pourfend tous ceux pour qui la lutte contre le terrorisme islamiste relève d’une guerre de civilisation.

Elle fait parler d’elle sur les questions internationales

Lorsqu’elle revient en France, Delphine O s’investit dans le développement entrepreneurial des « quartiers ». Le pays entre alors en campagne présidentielle.

Habitant dans le même arrondissement que Mounir Mahjoubi, elle se fait élire suppléante de ce fidèle missionnaire du candidat Macron. Elle occupe son siège au Palais Bourbon, aussitôt ce dernier propulsé, dès le premier gouvernement d’Édouard Philippe, secrétaire d’Etat chargé du numérique.

Entre-temps, Delphine O dont l’expérience politique était quasi nulle avait fait ses « classes ». Elle a chuchoté à l’oreille du candidat d’En Marche sur les questions internationales et tissé les premiers liens de ces réseaux si indispensables pour exister. Avec Mounir Mahjoubi, Aurélien Lechevallier, l’un des piliers de la cellule diplomatique de l’Elysée, et Cedric O, son frère, conseiller conjoint à Emmanuel Macron et à Édouard Philippe, Delphine O participe d’un très choisi cercle dont l’influence ne fait que commencer…

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