PSA a lancé comme prévu la Citroën C3 en Iran malgré les incertitudes nées de la décision de Donald Trump sur le nucléaire iranien, mais le groupe reste prudent pour la suite en attendant de connaître la ligne européenne sur ce dossier, a déclaré le jeudi 24 mai la directrice de la marque Citroën.
Citroën a lancé comme prévu la C3 en Iran et reste prudent pour la suite
L’Usine Auto , Constructeurs , PSA , Citroën , Iran|Publié le 24/05/2018 À 12H45, mis à jour le 25/05/2018 À 07H16|Avec Reuters (Edité par Jean-Michel Bélot)
Malgré la remise en cause de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, PSA a lancé comme convenu la Citroën C3 en Iran. Le constructeur est prudent sur la suite de ses activités dans le pays et songe à d’autres marchés.
PSA a lancé comme prévu la Citroën C3 en Iran malgré les incertitudes nées de la décision de Donald Trump sur le nucléaire iranien, mais le groupe reste prudent pour la suite en attendant de connaître la ligne européenne sur ce dossier, a déclaré le jeudi 24 mai la directrice de la marque Citroën.
“(La décision des Etats-Unis de sortir de l’accord sur le nucléaire iranien) n’a rien changé pour le moment, nous avons lancé la C3 la semaine dernière”, a déclaré Linda Jackson en marge de la révélation de la version européenne du SUV compact C5 Aircross dans le Domaine de Saint-Cloud. “Donc nos plans n’ont pas changé, mais bien entendu, comme tout le monde, nous sommes très prudents”, a ajouté la directrice de Citroën.
Citroën, dont la citadine vendue en Iran est également fabriquée sur place, a précisé avoir écoulé 2 000 voitures en un peu plus d’une heure au moment du lancement.
PSA, premier à revenir en Iran
“Notre stratégie n’a pas changé, nous sommes en Iran, mais nous devons évidemment attendre. Ce n’est pas une question PSA, c’est une question de l’Union européenne, comment elle réagit, comme elle peut réagir à ce qui se passe dans le monde”, a poursuivi Linda Jackson.
Premier à revenir en Iran dès 2016 après la levée des sanctions, PSA est aujourd’hui très exposé à un marché automobile iranien qui était appelé jusqu’à présent à dépasser un jour en taille le marché français, et à jouer un rôle central en devenant une base d’exportation de véhicules pour toute la région Afrique-Moyen-Orient.
Mais depuis la décision des États-Unis, une course contre la montre diplomatique est engagée pour trouver une solution pour les entreprises installées sur place avant le rétablissement pour le secteur automobile des sanctions américaines, le 6 août prochain.
“Nous avons beaucoup d’autres nouvelles frontières”
Cette perspective constitue une mauvaise nouvelle pour la marque Peugeot, installée de longue date en Iran, mais aussi pour Citroën et son objectif audacieux de porter à 1,6 million ses ventes annuelles en 2020 grâce notamment à de nouveaux marchés hors d’Europe, appelés à peser 45% des ventes de la marque contre 26% actuellement.
“Nous avons beaucoup d’autres nouvelles frontières qui nous permettront de réussir cette croissance”, a estimé Linda Jackson.
Le nouveau C5 Aircross, vendu à 40 000 exemplaires en Chine depuis son lancement en septembre 2017, sera commercialisé en France et dans le reste de l’Europe fin 2018. Fabriqué à Rennes, il s’agit pour Citroën en Europe du deuxième SUV, silhouette à la mode dans l’automobile puisqu’elle a représenté pas moins de 36% des ventes de voitures neuves en France sur les quatre premiers mois de l’année.
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