La province du Khouzistan en Iran a résolu son problème d’eau. L’Iran vient de mettre en place en un temps record le plus grand projet iranien d’accès à l’eau potable. « Ghadir 2 « .
La sécheresse exceptionnelle que connait l’Iran, mais également son voisin irakien est notamment causée par la chute des pressions atmosphériques. Conséquences, les réserves hydrauliques ont été réduites et la ponction dans les nappes phréatique avaient provoqué une baisse de la qualité de l’eau potable avec un taux de salinisation trop important.
Dans ce contexte, la région du Khouzistan et notamment les villes Khorramchahr, Abadan et Chadegan souffraient d’approvisionnement insuffisant et les attentes des populations locales étaient fortes.
Ce gigantesque projet, long de 102km, a été inauguré par le ministre de l’Energie sur une des stations de pompage.
Travaux réduits de 36 à 6 mois
Initialement prévus pour durer au moins 36 mois, les travaux se sont achevés en l’espace de 6 mois à peine, grâce à l’étroite collaboration des réseaux électriques et d’eau potable nationaux et aux efforts inlassables du QG de Khataom-ol-Anbiya du CGRI (Corps des gardiens de la Révolution islamique).
L’irrigation est faite à partir du barrage de Karkeh.
Ainsi, ce sont désormais 26 villes et 79 villages de la région qui ont désormais accès à l’eau potable de bonne qualité.
Ayant construit de nombreux barrages sur le Tigre et l’Euphrate, la Turquie n’a laissé à l’Irak et à l’Iran qu’une petite partie de l’eau provenant de ces fleuves. La construction d’une partie des barrages turcs a été financée par certains pays arabes de la région.
Les autorités iraniennes expliquent, « Le projet visant à remplir les réserves hydrauliques des villes méridionales iraniennes a été lancé en hiver dernier (2018) et après l’annonce de la situation d’urgence dans la région, les forces opérationnelles sont intervenues et ont travaillé 24/24 et 7/7, sous la chaleur extrême pour fournir de nouveau l’eau potable à ces villes ».
Les habitants vont pouvoir enfin retrouver l’accès direct à l’eau. Jusque là, l’acheminement se faisait par camion-citerne. Khorramchahr, Abadan et Chadegan ont vu leur stock d’eau se réduire ces derniers mois, d’une part à cause de la sécheresse et d’autre part, une augmentation de l’eau salée de la mer versée dans les rivières d’eau douce de la région qui alimentent les barrages.
Fodasun