La compagnie aérienne Iran AIr avait signé un contrat de plus de 400 millions de dollars avec l’avionneur franco-italien en 2017, pour la livraison de 20 ATR 72-600, des avions commerciaux prévus pour le transport régional. L’Iran avait déjà reçu quatre avions en mai dernier, deux en septembre 2017 et deux autres au mois de décembre suivant.
Cinq autres appareil ont été livrés in extremis en août dernier, quasiment à la veille du retour de l’application des sanctions économiques américaines contre l’Iran. 13 avions sur les 20 commandés (et déjà payés) ont donc été livrés jusqu’à maintenant.
S’exprimant devant l’agence de presse iranienne ICANA ce mercredi, Mohammadreza Rezaei-Kouchi, chef de la commission civile du parlement iranien a critiqué la décision d’ATR de casser son contrat avec l’Iran, ajoutant, “n’importe quelle compagnie, peu importe les circonstances, est tenu d’honorer son contrat et ne peut pas s’y soustraire”.
“Remplir ses engagements ou payer une compensation à l’Iran
Il a également lancé, “ATR aurait dû prévoir que cette situation allait se produire”.
Il a indiqué que selon lui, ATR ne devrait pas se plier aux pressions américaines, et que l’approche actuelle de la compagnie démontre qu’elle ne maîtrise pas ses propres décisions.
En juillet dernier, le directeur exécutif d’ATR, Christian Scherer, avait expliqué que la compagnie franco-italienne allait subir de “sérieux dommages” au niveau de ses finances et de la signature de futurs contrats si d’aventure, elle devait réellement casser son contrat avec l’Iran.
Rezaei-Kouchi a également prévenu que l’Iran allait engager des poursuites judiciaires contre ATR mais également la communauté internationale, “Cette entreprise se doit de remplir ses engagements, ou de payer une compensation à l’Iran”.
Fodasun