Alors que l’Iran célèbre ce 11 février 2018 les 40 ans de sa révolution, plus de 300 journalistes du monde entier ont été accrédités pour couvrir la marche du 22 Bahman, qui marque aujourd’hui, qui célèbre la journée du 11 février 1979, jour de la naissance de la République islamique d’Iran. Ce 22 du mois de Bahman en Iran est chaque année l’occasion de gigantesques rassemblements à Téhéran, la capitale et à travers l’Iran.
Cette année, ce 6500 reporters, photographes iraniens et étrangers couvrent les cérémonies. Le 11 février clôt les 10 jours suivants de le retour de l’imam Khomeiny en Iran, après son exil forcé. Arrivé dans un avion affrété par la France, le peuple iranien avait accueuilli son futur “Guide Suprême de la révolution” et durant 10 jours, des manifestations et heurts avaient marqué la chute du Shah d’Iran, grand allié des occidentaux dans la région.
Ce 22 bahman correspond au 14 juillet 1789 dans l’imaginaire des Iraniens.
Le temps fort de la journée se déroule à Téhéran, sur la célèbre place Azadi, gigantesque place dont le nom signifie en farsi “Liberté”. Elle est située en plein centre de la capitale iranienne. Le président Hassan Rohani y a prononcé un discours dans la matinée où il a mis en avant l’esprit de “résistance, persévérance” du peuple iranien.
“Baby Shark”
L’Iran est en effet soumise à de lourdes sanctions imposées par les Etats-Unis et leurs alliés. Sanctions renforcées depuis quelques mois à la suite du revirement des USA qui, après avoir signé un accord avec l’Iran sur la fin de son activité nucléaire militaire, avait obtenu en échange une levée partielle de l’étau économique US, durant la période de la présidence du démocrate Obama. Mais son successeur, Donald Trump, farouchement opposé à l’accord, avait décidé de le déchirer. Entrainant un retour des sanctions et surtout, de grosses pressions sur les Européens, également signataires, pour revenir sur l’accord.
Pour l’heure, les Iraniens et Européens poursuivent leurs efforts afin de continuer leurs échanges, malgré le marteau US Cette cérémonie nationale est aussi l’occasion pour l’Iran de montrer son unité. Mais aussi de dévoiler les prouesses techniques et notamment militaires de l’Iran, malgré les difficultés économiques et la parole fluctuante de l’Occident.
Ces prouesses ont d’ailleurs été mises en scène dans un court dessin animée diffusé diffusé à de nombreuses reprises sur les chaînes de télévision iraniennes. On y voit un sous-marin de la classe “Ghadir” (l’armée a récemment annoncé le lancement de nouveaux modèles) couler un porte-avion américain et sa flottille d’escorte sur la musique de “Baby Shark”, une chanson enfantine populaire chez les petits américains.
Fodasun