Adel Abdul-Mahdi, le Premier ministre irakien, a entamé ce samedi 6 avril 2019 une visite officielle à Téhéran qui fait suite à celle du président irakien, Bahram Saleh en mars dernier.
Le président irakien, Hassan Rohani, a appelé les deux pays à intensifier leurs échanges autour du gaz et de l’électricité, avec un objectif de 20 milliards de dollars d’échanges commerciaux, contre 12 aujourd’hui.
“Nos projets pour exporter de l’électricité et du gaz, ainsi que du pétrole continuent fort heureusement et nous sommes prêts à augmenter nos échanges, non seulement entre nos deux pays, mais aussi avec les autres états de la région”, a insisté le président Rohani après sa rencontre avec Adel Abdul-Mahdi, devant les caméras des chaînes de télévision iranienne.
Relier l’Irak et l’Iran en train
En mars dernier, les Etats-Unis ont renouvelé pour 90 jours l’exemption accordée à l’Irak pour acheter de l’énergie à l’Iran, malgré les sanctions financières US qui interdisent en théorie le commerce avec les Iraniens.
“Nous espérons que nos projets de nous permettre d’étendre nos échanges à hauteur de 20 milliards de dollars se réaliseront d’ici quelques mois ou années”, a ajouté Hassan Rohani. Ces échanges sont actuellement évalués à 12 milliards de dollars.
Le président iranien a également rappelé ses espoirs concernent la ligne de chemin de fer entre l’Iran et l’Irak, qui pourrait aussi relier les deux pays à la Syrie, et dont les travaux seront lancés dans les prochains mois. Ce projet avait été annoncé durant la visite du président irakien le mois dernier.
Celle ligne de chemin de fer a pour objectif pour l’Iran de démontrer qu’en dépit des Américains, Téhéran compte bien jouer son rôle de puissance régionale.
La visite du premier ministre irakien après celle du chef de l’état marque une nouvelle étape dans la relation entre deux pays qui se sont férocement combattus entre 1980 et 1988.
Fodasun