Kamal Kharrazi, président du Conseil stratégique des relations extérieures de l’Iran était en France ce week-end pour une visite officielle. pour une visite officielle. Ancien conseiller du guide suprême, Ali Khamenei, le diplomate iranien est venu expliquer les raisons qui ont mené l’Iran a prendre la décision de suspendre certains engagements pris dans le cadre de l’accord sur le nucléaire. Tout en continuant à respecter l’accord, l’Iran a décidé de reprendre une partie de l’enrichissement, en réponse aux sanctions américaines qui frappent le pays depuis le retrait US de l’accord sur le nucléaire.
Accompagné du nouvel ambassadeur de France en Iran, Bahram Ghassemi, Kamal Kharrazi a participé à une réunion organisée à l’initiative de l’institut Montaigne, think tank français indépendant, spécialisé dans les affaires de politiques étrangères.
Kamal Kharrazi s’est prêté au jeu des questions et des réponses avec la salle.
Il a également rencontré deux personnalités politiques françaises.
La première est l’ancien ministre des Affaires étrangères, Hervé de Charette, ancien ministre des Affaires étrangères de Jacques Chirac.
Les deux hommes ont insisté lors de la rencontre sur la nécessité du renforcement des relations irano-françaises sur tous les plans vu les antécédents historiques et culturels que partagent les deux pays, et qui pourraient être, à leurs yeux, la pierre angulaire de l’approfondissement et de l’élargissement des liens Téhéran-Paris.
Kamal Kharrazi a également échangé avec Marielle de Sarnez, présidente de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française.
“L’Iran a négocié honnêtement”
L’occasion de rappeler à la France que “l’Iran a négocié honnêtement et le résultat a été un accord qui a également été validé par le conseil de sécurité de l’ONU (résolution 2231)”.
La France est un des signataires de l’accord avec l’Iran dit JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action) avec la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Russie, la Chine et l’Allemagne, les Etats-Unis, signataires de l’accord à Vienne en juillet 2015, se sont retirés en mai 2018, suivant la volonté du président américain Donald Trump.
“Malgré le fait que l’Iran a respecté tous ses engagements, l’Europe a seulement pris des positions politiques sans respecter toutes ses obligations” a déploré le diplomate.
L’Europe, via un mécanisme de compensation baptisé INSTEX, a proposé un outil aux Iraniens pour poursuivre les échanges commerciaux entre l’Union Européenne et l’Iran, malgré les sanctions US. L’Iran a annoncé récemment avoir mis en place le mécanisme miroir qui doit théoriquement permettre des échanges. INSTEX est basé à Paris mais est géré par un expert allemand du secteur bancaire. Dans un premier temps, le mécanisme doit concerner des biens humanitaires et alimentaires, mais devrait plus tard être étendu à d’autres secteurs de l’économie.
Fodasun