Ce mécanisme, mis en place par l’UE pour poursuivre ses échanges économiques avec l’Iran malgré les sanctions américaines, nommé INSTEX, n’a pour le moment pas traduit de manière concrète son ambition.
C’est en tous cas l’avis donné ce vendredi 15 mai par Gholamreza Ansari, Vice-ministre des Affaires étrangères iranien, interrogé par des journalistes iraniens.
Il répondait à une question relative au fait que l’Iran a acheté des produits pharmaceutiques et médicaux à l’Allemagne à une compagnie allemande. Gholamreza Ansari a expliqué que “malgré le fait que ce mécanisme se soit révélé pour le moment peu convainquant, notre pays a tout de même pu faire des échanges limités par le biais d’INSTEX”.
Il a également précisé que la Banque Centrale d’Iran (BCI) était intéressée par l’activation d’INSTEX et que “nous espérons que l’Iran utilisera ce mécanisme pour ses futurs achats en Europe”.
Des premières transactions “limitées”
Il a toutefois mis en avant la coopération que se poursuit avec l’UE dans le cadre d’INSTEX, et il a ajouté que “malgré le fait que la partie européenne a établi cette opération nécessaire, le type et la quantité des biens sont limités et c’est aux Européens de fournir les efforts de leur coté pour maintenir la possibilité d’accords commerciaux entre l’UE et l’Iran à l’avenir”.
INSTEX a permis des achats notamment dans le domaine médical mais l’Iran souhaiterait que le mécanisme soit étendu à d’autres types de produits et notamment de lui permettre de vendre son pétrole, placé sous sanctions américaines depuis la sortie des Américains de l’accord nucléaire avec l’Iran.
Fodasun