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Thierry Coville (IRIS), “pourquoi l’Europe ne fait pas comme la Chine et l’Inde ?”

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Après les nouvelles sanctions économiques américaines qui frappent l’Iran depuis ce lundi 5 novembre 2018, les USA ont accentué leurs pressions sur les secteurs financiers et pétroliers cette fois-ci. Interrogé par franceinfo, Thierry Coville, chercheur à l’Iris et spécialiste de l’Iran revient sur la stratégie américaine à l’encontre de l’Iran, “bloquer toute relation économique et financière avec le reste du monde”. De même alors que la Chine et l’Inde notamment, comme six autres pays, ont obtenu une dérogation de la part des Etats-Unis pour continuer à acheter du pétrole et commercer avec l’Iran, Thierry Coville s’interroge, “L’Inde ne pourrait pas se passer de pétrole iranien, pour une question de prix. Les Indiens ont dit aux Américains “d’accord, mais trouvez-nous un pétrole aussi bon marché que le pétrole iranien”, et les Américains n’ont pas trouvé. Si les Indiens résistent, les Chinois résistent aussi puisqu’ils ont leur propre monnaie, et les Américains ont accepté ! Ils ont dit que les Chinois et les Indiens pouvaient commercer avec l’Iran en ouvrant un compte et en important des produits iraniens. Pourquoi l’Europe ne ferait-elle pas la même chose ? Je pense qu’il doit y avoir un problème politique, et puis cette question de coût. Le pétrole iranien est le moins cher du marché”.

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franceinfo : Quelles formes prennent ces sanctions ?

Thierry Coville : L’idée américaine est de bloquer toute relation économique et financière avec le reste du monde. Elle se concentre particulièrement sur le secteur pétrolier, et petit à petit, ils vont imposer un embargo pétrolier total contre l’Iran, et ça pourrait être décisif, car le pétrole, c’est décisif pour l’économie iranienne. Cela représente 80% des exportations et au moins 40% des recettes de l’État.

L’économie iranienne ne va pas très bien. Historiquement, il y a eu l’accord sur le nucléaire de juillet 2015, la levée des sanctions liées au nucléaire début 2016. L’économie iranienne était quand même repartie, la croissance était forte, l’inflation avait ralenti, et avec la sortie des accords sur le nucléaire des États-Unis en mai dernier, ils ont déjà imposé un début de sanction début août. Là, ils mettent la pression maximale avec toutes les sanctions possibles qu’ils peuvent envisager contre l’économie iranienne qui sont réinstallées dès aujourd’hui.

Cliquez ici pour lire l’interview complète sur le site de franceinfo

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