Sanctions contre l’Iran, le Japon ne plie pas devant Washington

Mitsugu Saïto, ambassadeur du Japon le dit dans le quotidien iranien en langue anglaise, le Tehran Times. Ces dernières semaines, des rumeurs faisaient état du fait que, sous la pression des sancitons économiques américaines contre l’Iran, le Japon allait arrêter d’acheter du pétrole à l’Iran.
Le Japon va poursuivre ses achats de pétrole à la République Islamique d’Iran. Mais pas que. Mitsugu Saïto a également évoqué l’ensemble des échanges commerciaux mais aussi des liens en général qui unissent le Japon à l’Iran. Il a d’ailleurs salué la présence des entreprises japonaises en Iran, malgré la réimposition des sanctions. Contrairement à la France qui a vu le groupe Total quitter le pays à cause des sanctions.
Le Japon fait partie des huit pays qui bénéficient d’exemptions de sanctions concernant le pétrole iranien de la part de Washington. Cette exemption, qui doit être renouvelée tous les 180 jours (depuis le 4 mai 2018).

Défi à Washington

Les entreprises nippones ont continué de faire des affaires avec l’Iran ces derniers mois malgré les pressions que font peser les sanctions américaines, a-t-il confié lors d’une rencontre avec le gouverneur de la Banque centrale d’Iran (BCI), Abdolnaser Hemmati.
“Le Japon maintiendra ses relations économiques avec l’Iran conformément à ses propres intérêts”, a-t-il déclaré, ajoutant qu’une délégation bancaire iranienne se rendrait prochainement à Tokyo.
Traditionnel allié des Etats-Unis, le Japon marque par la voix de son ambassadeur une volonté d’indépendance et de préserver ses intérêts en ne pliant devant les pressions américaines.

Fodasun