Les nouvelles sanctions US contre les métaux iraniens menacent 1 million d’emplois
Alors que les tensions s’accumulent entre l’Iran et les Etats-Unis sur fond de tensions autour du nucléaire iranien (l’Iran, a annoncé sa volonté de reprendre l’enrichissement, tout en restant dans le cadre de l’accord signé à Vienne en juillet 2015), l’administration Trump a annoncé ce 8 mai 2019, une nouvelle vague de sanctions afin de frapper l’économie iranienne.
Dans un communiqué, le président Trump a déclaré, “aujourd’hui de nouvelles sanctions vont cibler les exportations de l’industrie du métal iranien, qui représente 10% des exportations iraniennes, ce qui signalera aux autres nations que qu’autoriser l’acier ou les autres métaux venus d’Iran dans vos ports ne sera plus toléré”.
Ainsi, les Etats-Unis affirment vouloir toucher de nouveaux pans de l’économie iranienne, espérant pénaliser ainsi les dirigeants iraniens.
Or, en réalité, c’est avant tout l’Iranien de la rue qui sera, une nouvelle fois, directement impacté par les décisions américaines.
Il est vrai que l’Iran tire une partie de ses revenus des exportations de métal. Mais ces chiffres sont à relativiser. L’exportation des métaux représente 503 millions de dollars, contre 649 millions de dollars pour la seule industrie de la noisette !
Favoriser le chômage de masse
Alors quel est le but réel de ces sanctions qui, au final, impactent très peu l’économie iranienne?
En fait, ces sanctions vont principalement toucher l’emploi. En effet, l’industrie du métal et minière sont parmi les plus gros employeurs en Iran. Elles emploient à elle deux 600 000 personnes. Si on ajoute le secteur automobile, consommateur principal du métal iranien, le chiffre grimpe à un million d’emplois.
C’est à dire 6% des emplois en Iran.
L’objectif de l’administration Trump serait donc plutôt de favoriser le chômage de masse en Iran et plus spécialement parmi les classes ouvrières. Voilà quelle réalité prend la politique de “pression maximale” sur l’Iran, déployée par les Américains.
Fodasun