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Le pétrole ravive les tensions entre l’Iran et l’Arabie Saoudite

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«  Nous nous sommes accordés autour du chiffre d’un million de barils que nous avions proposé  », a déclaré ce vendredi 22 juin 2018, Khaled al-Faleh, ministre saoudien de l’énergie, à l’issue de la réunion semestrielle de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP). Une manière policée d’indiquer que les pays concernés sont arrivés à un consensus mou, après des négociations courtoises, mais viriles.
D’un côté, un groupe de pays, l’Arabie Saoudite en tête, souhaitait augmenter sa production de pétrole. Il était notamment pressés en cela par le président des Etats-Unis, Donald Trump, qui avait intimé avec son ton habituel sur Twitter,   «  Espérons que l’OPEP va accroître sa production de manière significative. Il faut faire baisser les prix  !  ». Un tweet très «  trumpien  » pour signifier à ses alliés saoudiens ce qu’il attendait de cette réunion. D’autant que les élections de mi-mandat approchent aux Etats-Unis et que Donald Trump ne serait pas contre une baisse du prix de l’essence à la pompe pour satisfaire son électorat. L’Arabie Saoudite, cette fois ci, avait également un allié de poids avec la Russie de Poutine, elle aussi favorable à une hausse.

Deux clans

Dans l’autre camp, on trouvait le grand rival des saoudiens, l’Iran. Le ministre du pétrole iranien, opposé à cette hausse de la production, avait d’ailleurs claqué la porte de la réunion jeudi soir, lors d’une réunion préparatoire aux discussions ce vendredi. L’Iran n’était pas seul et a pu compter sur le soutien de l’Irak, mais aussi du Vénézuela, Ces trois pays, fondateurs de l’OPEP également, ont donc modéré les ambition saoudienne.
Les deux clans, pour arriver à ce quasi consensus ont mis au point une astuce. Au mois de novembre 2016, les membres de l’OPEP et les autres pays producteurs, dont la Russie, s’étaient mis d’accord pour faire retomber la production à 1,8 millions de barils par jour, pour que les cours, qui venaient de s’effondrer, notamment à cause de la crise libyenne. Le contexte mondial, avec les problèmes économiques de producteurs comme le Venezuela ou l’Angola avait amené les pays, en réalité, à produire, 2, 8 millions de barils par jour et pas 1,8. L’accord signé en juin 2018 revient donc plus concrètement à … appliquer l’accord de 2016.
Jusqu’au prochain épisode  ?

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